lundi 19 janvier 2009

La lutte contre le changement climatique et les impacts sur les activités économiques en Europe


Le changement climatique représente un danger non seulement pour l’environnement mais aussi pour nos société et économies (cf post du 12 janvier 2009).

Les impacts potentiellement profonds du réchauffement posent le défi de la transition vers une économie faiblement émettrice en carbone afin de limiter l’augmentation des températures à un niveau acceptable.

La transition rapide vers cette économie, ainsi que les mesures d’adaptation au réchauffement, constituent donc des objectifs stratégiques majeurs pour l’Union Européenne.

Et l’Europe entend montrer la voie par la mise en place de mesures ayant pour but de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre à 20% de leurs niveaux de 1990 d’ici 2020 et l’anticipation des effets négatifs du réchauffement climatique. Et en juin 2007, la Commission européenne a publié un « livre vert » sur l’adaptation au changement climatique.

Dans le domaine des mesures d’anticipation, le « climate proofing » (ou la protection contre le risque d’impact climatique) passe par des investissements dans des biens et des infrastructures tenant compte des effets du changement : bâtiments davantage résistants ou adaptés aux aléas climatiques (ouragans, tempêtes ou encore sécheresse).

Les impacts du réchauffement, à travers la multiplication de ces aléas (inondations et incendies, pénurie et sécheresse plus fréquente dans le sud de l’Europe ou tempêtes dans le nord de l’Europe), sont d’ores et déjà constatables et devraient s’accentuer.

Les inondations sont actuellement les catastrophes les plus coûteuses pour l’Europe. De nombreux sites industriels se situent à proximité des rivières et les inondations entraînent des risques de pertes de compétitivité. A plus long terme, la hausse du niveau des mers aura des impacts sur les zones littorales : la disparition complète de la calotte glaciaire du Groenland pourrait provoquer une hausse de 7 mètres et pourrait entraîner la disparition de grandes métropoles majeures comme Londres et Amsterdam.

Des flux touristiques pourraient être ré orientés vers le littoral nord de l’Europe sans compter l’effet sur les stations de ski de moyenne altitude du fait d’un enneigement plus faible.

Dans l’agriculture, les vagues de chaleur et sécheresses lors d’été plus longs, la modification des éco systèmes auront des conséquences sur les rendements, voir les types de culture pratiquées sur certains territoires.

De nombreuses entreprises de tous les secteurs devront s’adapter au changement climatique, mais ce dernier sera également créateur de nouveaux produits et services.

Le changement climatique exige donc de notre part une action rapide afin de minimiser les menaces sur notre développement économique, les infrastructures et les écosystèmes. L’ampleur et la vitesse du changement dépend des actions que l’humanité va prendre dans les années et décennies à venir.

Les industries et les sociétés doivent prendre en compte et anticiper les coûts des mesures d’adaptation au changement climatique et non pas agir en réaction ce qui sera sans doute plus onéreux : meilleure protection des bâtiments contre la chaleur, élévation de digues contre la montée du niveau des mers, meilleure utilisation et gestion de l’eau dans les zones soumises à des sécheresses fréquentes, mise en œuvre des stratégies d’adaptation des acteurs publiques et privés face au réchauffement climatiques et aux possibilités de développement des entités dans ce nouvel environnement, planification des actions de prévention, de réaction et de rétablissement face aux aléas et conséquences sur les populations notamment les plus pauvres.

Au-delà de ces impacts, le réchauffement climatique ne touchera pas toutes les zones avec la même intensité et les mêmes effets : une nécessaire solidarité s’impose donc.


Alain

Source : http://ec.europa.eu/environment/index_fr.htm

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