L'influence du luxe

Le luxe est-il compatible avec le développement durable ?

La première réponse qui me vient à l’esprit est négative : comment pourrait on considérer le luxe comme impliqué dans le développement durable lorsque l’on sait que pour importer au mois de Mars une fraise par avion, il est consommé 24 fois plus d’énergie  que pour le même fruit cultivé localement et consommé en saison.

Chacun d’entre nous a reçu au moins une fois un mailing luxueux, ou a parcouru les pages brillantes et épaisses d’un magazine…et il demeure encore difficilement envisageable de parcourir des pages fines et ternes de magazines tels que Vogue, l’Officiel ou encore Stiletto... Comment dans ces conditions associer le luxe au développement durable ?

Les groupes du luxe montrent toutefois un engagement, comme PPR qui publie régulièrement ses chiffres de consommation de papier, d’émission de CO2 et d’achat de papier recyclé ou encore LVMH qui avait déjà signé une charte environnementale dés 2001…

Les grandes marques de luxe tentent de démontrer de plus en plus leur intérêt pour la question du développement durable en s’engageant dans des stratégies socialement responsables. Ils répondent également aux nouvelles exigences des consommateurs qui recherchent des produits éthiques, écologique et luxueux à la fois.

Le développement durable doit devenir encore plus attractif, il faut ainsi s’adresser aux groupes sociaux faiseurs d’opinion et donc aux acteurs du luxe qui définissent les tendances de demain. Les grandes marques du secteur du luxe doivent devenir de réels alliés du développement durable. Ainsi, les marques cultes pourraient utiliser leur pouvoir d’influence pour la bonne cause !

Les militants écologistes restent quand à eux sceptiques sur la capacité d’une industrie associée à l’éphémère et à la consommation hédoniste à s’impliquer sans réels enjeux économiques dans la RSE.

Yasmina