Dans un post précédent, Alain montrait déjà que la politique énergétique de la Chine n’était pas vraiment compatible avec un développement durable (lire le post), tout comme les impacts de pollution de l'air dont il faisait mention hier. Et pourtant la Chine s’est lancée dans la conception de sa première éco-ville : Shenyang (sur la côte Est, qui comptera plus de 400.000 habitants).
Le projet, piloté par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), repose sur un partenariat Chine/France pour le transfert de savoir-faire français et européen en matière de construction durable et la réalisation de logements de haute qualité environnementale. Strategeco Solar Enéovia avait d’ailleurs annoncé lundi dernier son engagement dans le projet.
Ce projet pilote représente un coup médiatique pour la Chine qui reste le premier émetteur de Gaz à effet de Serre et possède les villes les plus polluées au monde.
D’autant plus que le choix est symbolique, Shenyang est une ville millénaire, parmi les plus importantes du royaume Yan durant la période des royaumes combattants et l’une des trois capitales de l’empire de la dynastie Jin. Aujourd’hui il s’agit du centre du trafic du Nord-Est chinois (entre Beijing, Tianjin, Changchun et Harbin), un nœud ferroviaire majeur, un point de passage incontournable pour passer en Corée du Nord ou en Russie, également doté d’un aéroport international. Aussi, Shenyang est une ville où domine le domaine des sciences fondamentales, essentiellement en sciences de la vie, chimie et environnement (un taux de diplômés d’université trois fois supérieur à la moyenne nationale).
Ce double jeu au sujet du développement durable et du respect de l’environnement est d’ailleurs une fois encore remis en doute par la position plus qu’ambiguë de la Chine face aux pressions Russes dans le Nord du pays. En effet, le fleuve Amour fut le théâtre de nombreux conflits entre la Chine et la Russie, autant au niveau économique qu’écologique. La Chine pointée du doigt pour ses effets pollueurs, et qui malgré les traités et conventions de coopération environnementale qu’elle s’accorde à signer, ne fait preuve d’aucun zèle, si ce n’est en 2005 pour éponger l’incident du déversement de Benzène au Jilin. Il est vrai que depuis les années 90, la Chine esquive les pressions russes pour la mise en place de véritables accords d’utilisation et de protection des ressources frontalières… Néanmoins, les deux pays semblent être entrés dans une nouvelle phase de coopération dans l’utilisation et la protection de l’eau avec la signature en janvier 2008 d’un accord entre le ministre des affaires étrangères chinois et le ministre russe des ressources naturelles.
Alors, entre ce projet pilote et l’accord avec la Russie en 2008 sur l’utilisation et la protection de l’eau, la Chine serait-elle en train d’entamer un tournant écologique ou s’agirait-il d’intérêts dissimulés ?
Fanny M.
Sources:
Pour le projet d’éco-ville :
- http://www.shenyang.gov.cn/web/resource/hlzd-yw/hlzd-yw-04.htm
- http://www.radiobfm.com/edito/info/26063/strategeco-solar-choisi-pour-un-important-projet-en-chine-/
- http://www.cstb.fr-
- http://www.chine-informations.com/guide/chine-shenyang_1018.html
Pour les relations écologiques sino-russes :
- Vers une gestion intégrée des eaux de l'Amour. Le cas de la rivière Songhua, en Chine - Duchesne, Jean-Louis – Novembre 2007 : Disponible sur http://archimede.bibl.ulaval.ca/archimede/files/c75f471f-66ce-4928-a629-670d59d90454/24885.html
- http://www.fmprc.gov.cn/ce/cech/fra/xwss/t225380.htm
- http://fr.rian.ru/world/20080523/108175711.html
- http://french.china.org.cn/environment/txt/2008-01/30/content_9616658.htm
- http://www.fmprc.gov.cn/ce/cech/fra/xwss/t225380.htm
Le projet, piloté par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), repose sur un partenariat Chine/France pour le transfert de savoir-faire français et européen en matière de construction durable et la réalisation de logements de haute qualité environnementale. Strategeco Solar Enéovia avait d’ailleurs annoncé lundi dernier son engagement dans le projet.
Ce projet pilote représente un coup médiatique pour la Chine qui reste le premier émetteur de Gaz à effet de Serre et possède les villes les plus polluées au monde.
D’autant plus que le choix est symbolique, Shenyang est une ville millénaire, parmi les plus importantes du royaume Yan durant la période des royaumes combattants et l’une des trois capitales de l’empire de la dynastie Jin. Aujourd’hui il s’agit du centre du trafic du Nord-Est chinois (entre Beijing, Tianjin, Changchun et Harbin), un nœud ferroviaire majeur, un point de passage incontournable pour passer en Corée du Nord ou en Russie, également doté d’un aéroport international. Aussi, Shenyang est une ville où domine le domaine des sciences fondamentales, essentiellement en sciences de la vie, chimie et environnement (un taux de diplômés d’université trois fois supérieur à la moyenne nationale).
Ce double jeu au sujet du développement durable et du respect de l’environnement est d’ailleurs une fois encore remis en doute par la position plus qu’ambiguë de la Chine face aux pressions Russes dans le Nord du pays. En effet, le fleuve Amour fut le théâtre de nombreux conflits entre la Chine et la Russie, autant au niveau économique qu’écologique. La Chine pointée du doigt pour ses effets pollueurs, et qui malgré les traités et conventions de coopération environnementale qu’elle s’accorde à signer, ne fait preuve d’aucun zèle, si ce n’est en 2005 pour éponger l’incident du déversement de Benzène au Jilin. Il est vrai que depuis les années 90, la Chine esquive les pressions russes pour la mise en place de véritables accords d’utilisation et de protection des ressources frontalières… Néanmoins, les deux pays semblent être entrés dans une nouvelle phase de coopération dans l’utilisation et la protection de l’eau avec la signature en janvier 2008 d’un accord entre le ministre des affaires étrangères chinois et le ministre russe des ressources naturelles.
Alors, entre ce projet pilote et l’accord avec la Russie en 2008 sur l’utilisation et la protection de l’eau, la Chine serait-elle en train d’entamer un tournant écologique ou s’agirait-il d’intérêts dissimulés ?
Fanny M.
Sources:
Pour le projet d’éco-ville :
- http://www.shenyang.gov.cn/web/resource/hlzd-yw/hlzd-yw-04.htm
- http://www.radiobfm.com/edito/info/26063/strategeco-solar-choisi-pour-un-important-projet-en-chine-/
- http://www.cstb.fr-
- http://www.chine-informations.com/guide/chine-shenyang_1018.html
Pour les relations écologiques sino-russes :
- Vers une gestion intégrée des eaux de l'Amour. Le cas de la rivière Songhua, en Chine - Duchesne, Jean-Louis – Novembre 2007 : Disponible sur http://archimede.bibl.ulaval.ca/archimede/files/c75f471f-66ce-4928-a629-670d59d90454/24885.html
- http://www.fmprc.gov.cn/ce/cech/fra/xwss/t225380.htm
- http://fr.rian.ru/world/20080523/108175711.html
- http://french.china.org.cn/environment/txt/2008-01/30/content_9616658.htm
- http://www.fmprc.gov.cn/ce/cech/fra/xwss/t225380.htm
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire