mercredi 18 mars 2009

TIC et développement durable

Commandé par le gouvernement en avril 2008, le rapport sur les Technologies de l’information et de la communication et le développement durable a été remis au ministre de l'écologie. Il établit un impressionnant état des lieux de l'impact négatif et positif des TIC sur l'environnement, et formule un certain nombre de recommandations destinées à améliorer la situation.

Les ordinateurs, serveurs et autres téléphones portables polluent. Ils contribuent à hauteur de 2% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre et cette proportion devrait continuer de progresser. En effet, La consommation électrique associée aux TIC a été mesurée entre 55 et 60 Tw/h par an, soit 13,5% de la consommation totale en France. Celle ci pourrait même atteindre les 20% au cours des prochaines années.

L'un des enjeux de ces technologies est de « réduire les 98% d'émissions restants » L'étude fait ainsi 19 recommandations ; elle propose de mesurer la consommation énergétique des TIC de façon régulière, d'en surveiller l'évolution, et de fixer des objectifs. Elle suggère également d'introduire la notion de développement durable dans les missions de l'Arcep (autorité de régulation des télécommunications) et du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel). Enfin, un mécanisme incitateur serait aussi souhaitable afin que la recherche de l'efficacité énergétique entre dans la stratégie des opérateurs télécoms.

Cependant, les TIC auraient un apport positif pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en effet ils permettent d’économiser 1 à 4 fois leurs propres émissions sur le reste de l’économie. Les raisons de ce constat : ces technologies permettent le développement de nouveaux modes de vie et de travail bénéfiques au développement durable (télétravail, réunion à distance, optimisation des transports et des déplacements, e-commerce, dématérialisation des procédures administratives).

Il est à noter que malgré tout les débats en cours, peu de changements significatifs pourraient aboutir sans une implication à l’échelle mondiale. En effet, les entreprises du secteur des TIC sont très dépendantes des pays producteurs et fournisseurs de matières premières et d’équipements (ordinateurs, téléphones mobiles, écrans plasma..). Si ces pays n’adhèrent pas à ces mesures, les pays européens importateurs devront exercer une forte pression sur leurs fournisseurs afin de mieux maitriser ces facteurs.

Yasmina

Sources:

www.lemondeinformatique.fr

www.developpementdurablelejournal.com

www.usinenouvelle.com

5 commentaires:

Anne-Claire a dit…

La photo est belle ! il existe vraiment l'ordi portable en bois ?

LC a dit…

A mon sens, l'effort de mobilisation en matière de "Green Tech" doit porter sur les constructeurs, très sensibles à ce genre de problématiques.
L'exemple le plus récent est Apple qui a revu en moins d'un an le développement de certains de ces produits, suite à un rapport mettant en cause ses performances environnementales.

yasmina a dit…

@Anne claire: Oui, il existe des ordinateurs à boitier en bois, des marques comme Azus et Fujitsu ont déjà lancé une ligne de pc en bois et bambou...

yasmina a dit…

@Lionel: Effectivement Apple est engagé en matière de développement durable, et a même revu sa gamme de produits (ex: communication autour du nouveau Mac Book et Mac Book pro); d'autres constructeurs (majoritairement asiatiques) montrent quant à eux un peu plus de réticence, et c'est la que les importateurs et distributeurs européens se doivent d'exercer une pression afin de les mener vers une réelle démarche en matière de développement durable.

Fred Bordage a dit…

Sur le sujet des TIC durables et des thèmes que vous abordez, consultez le blog www.greenit.fr.

Ordi en bambou
Apple