dimanche 22 février 2009

Le développement durable et la crise, quelle solution?

Le développement durable, un concept dont tout le monde parle et dont peu mesurent l’étendu, les enjeux ou encore la diversité d’intérêts des parties prenantes…

Ce concept englobe aussi bien l’écologie, le respect de l’environnement, mais aussi et on l’oublie bien souvent l’aspect RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises).

Aujourd’hui le développement durable est vendu comme un moyen idéal (ou presque) pour sortir de la crise. Pourquoi ? Parce qu’il permettrait de relancer la demande grâce à un changement radical (ou tout du moins qui se veut ou se dit radical). Oui car par exemple l’industrie électronique, dont la valeur des produits est en chute libre à cause de la crise, ne pourra relever les prix sur ces mêmes produits une fois le tournant de la crise passé. Il lui faudra en créer de nouveaux afin de faire accepter une remontée du prix. Tout comme le marché de l’automobile, étouffé par ses stocks (on voit par exemple un concessionnaire anglais proposer en décembre pour l’achat d’une voiture d’offrir la deuxième), qui ne pourrait relancer la consommation que par des produits nouveaux. Ces derniers seraient dotés d’aspects « eco-friendly » qui permettraient une rupture complète et non pas seulement une simple amélioration du produit grâce à quelques gadgets supplémentaires… Nous consommons, consommons et consommons toujours et encore…

Le développement durable, profite dans cette acception d’un nouvel essor qui malheureusement est en contresens vis à vis de ses fondements... Dans ses principes le dd est à l’opposé du modèle de surconsommation actuel. Or aujourd’hui il apparaît comme une solution pour relancer la demande, c‘est-à-dire relancer cette consommation !

Pour sortir de la crise nous devons maintenir la consommation à un certain niveau. Or le développement durable voudrait au contraire que l’on réduise notre consommation individuelle pour réduire nos déchets, protéger notre environnement et préserver nos ressources. On pourrait alors aborder la crise et le développement durable sous un angle tout à fait différent. Ne serait-ce pas opportun non pas de relancer la demande grâce à des produits « eco-friendly » mais plutôt de profiter de cette baisse de consommation globale pour maintenir la consommation individuelle à un niveau plus raisonnable ? Mais est-ce une situation qui pourrait être économiquement viable ? Peut-on relancer et pérenniser nos économies par un autre biais que la relance de la consommation individuelle? Trouver une nouvelle façon de consommer et pas uniquement transformer nos produits actuels pour qu’ils soient moins polluants ?

Fanny M.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

DD c'est évident, RSE c'est l'oubli total. Les entreprises se bousculent au portillon pour faire mode, certaines vont un peu plus loin. Bref, le dd pour relancer la consommation, non, mais pour consommer autrement voire plus cher. De plus le dd devrait créer des emplois, la RSE obligerait les entreprises à respecter les travailleurs, alors qu'actuellement le harcèlement devient la norme, et le bilan social actuel est bien mort mais pas encore enterré.
Enfin le DD mérite bien un véritable budget en entreprise car le dd représente un investissement.
@plusse

dominique