dimanche 8 février 2009

Pour une Afrique durable !


Rebondissant sur le post de Yasmina concernant les projets de développement durable en Afrique, il va sans dire que les conséquences du réchauffement climatique ne tardent pas à se faire sentir et certains pays en souffrent déjà. Un rapport sur la manière dont les économies nationales vont être affectées par le changement climatique a identifié 33 pays comme vulnérables.
Rien que dans le secteur de la pêche, quatre pays d’Afrique, le Malawi, la Guinée, le Sénégal et l'Ouganda, ainsi que quatre pays d’Asie tropicale, le Bangladesh, le Cambodge, le Pakistan et le Yémen, ont été identifiés comme des pays hautement vulnérables aux effets du réchauffement climatique, sur le plan économique.
Notons que "la pêche à travers le monde fournit à plus de 2,6 milliards de personnes au moins 20% de leurs apports annuels moyens en protéine par habitant », selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture. Aussi l’affaire de l’Afrique est l’affaire de tous !
Le changement climatique nuit gravement aux récifs de coraux et entraine de fortes tempêtes côtières. Il est aussi à l’origine d’intrusion d’eau saline dans les nappes phréatiques et plus généralement de la désertification de terres anciennement agricoles.
Il devient donc urgent d’agir. De nombreuses opérations ont déjà été mises en place pour lutter contre le réchauffement climatique, que ce soit dans le secteur de la pêche ou de l’agriculture.
Rappelons cet immense projet de la Grande Muraille Verte, plébiscité non seulement par l’Union africaine, mais aussi par l’Union européenne, la Communauté des Etats Sahélo-saharienne ainsi que de nombreux dirigeants, pour arrêter l’avancée du désert et lutter contre la désertification qui menace un certain nombre de pays d’Afrique. Cette muraille s’étendra sur 7.000 km de long et 15 km de large. Elle traversera l’Afrique d’Ouest en Est, partant de la Mauritanie, traversant le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Sénégal pour finir à Djibouti.
L’Afrique renferme un grand nombre de richesses naturelles (faune, flore, minerais…) et l’intérêt que ces problématiques africaines suscitent, n’est pas anodin. D’énormes enjeux économiques se jouent derrière ses actions en faveur du développement durable. J’irai même plus loin, en disant que lutter contre la désertification, c’est travailler non seulement à refertiliser les sols, mais aussi à recréer une économie et donc à lutter contre la pauvreté.

7 commentaires:

Serge Sedille a dit…

Joli post qui met en avant les problèmes climatiques et surtout l'urgence qu'il y a à agir.
Pour rebondir sur vos deux posts, en Amérique Latine, la déforestation de l'Amazonie (poumon de l'humanité)est également l'un des sujets écologiques internationaux les plus sensibles.
Ce massif forestier fournit près de 12 % des réserves en eau douce du globe, sans parler de la faune. elle a déjà perdu 15% de sa surface originelle.

Je me demande ce qui est donc le plus polluant, et donc le plus urgent, le réchauffement climatique (action indirecte de l'homme) et la déforestation (action directe de l'homme)?

citronnier a dit…

Disons les deux, surtout qu'on retrouve la main de l'homme dans les deux cas.

Pierre a dit…

Un reportage diffusé sur "Sept à Huit" le dimanche 8 février traite de la situation des réfugiés climatiques au Bangladesh. A voir sur le site de TF1, il complète efficacement ton post.

François a dit…

Concernant l'Afrique, malheureusement avant de penser au développement durable il faudrait penser au développement tout court.Je crois qu'avant la conservation des coraux menacés par le réchauffement climatique, on devrait d'avantage penser aux solutions à apporter aux maladies, famines et autres grands maux touchant le continent Africain. Parler de développement durable en Afrique n'a pour moi pas de sens du moins à l'heure actuelle.

citronnier a dit…

A ce titre, le gouvernement de la RDC est en négociation avec la banque mondiale en vue de la signature d'un contrat de 70 millions de dollars US. L'objectif affiché est la création d'une stratégie pour la gestion de l'environnement et des ses forêts.

coccinelle a dit…

Pour répondre à François, je tiens à dire que les actions en faveur du développement durable n'excluent en rien la lutte contre la sous-nutrition, les maladies et autres maux qui concernent l'Afrique. Chacun son domaine de compétences. Et à mon sens, les actions en faveurs du développement durable sont un pas en avant, parmi d'autres. Aider un continent comme l'Afrique, touché par la pauvreté et le sous-développement avec tout ce que cela entraine comme conséquences sur la santé et la nutrition et l'éducation, ce n'est pas seulement apporter un remède pour le présent, mais c'est aussi anticiper l'avenir. Dans ce sens, il me semble que les actions en faveur du développement durable sont une opportunité de relance économique pour l'Afrique et que pour cette raison, il est important qu'elles soient menées aujourd'hui, pour des lendemains meilleurs.

coccinelle a dit…

Je souhaiterais préciser que l'attention portée sur la disparition des récifs de coraux n'est pas sans importance. De fait, de nombreuses espèces de poissons et mollusques comestibles s'y refugent. Aussi sans entrer dans le détail de la chaine alimentaire, si l'on supprime l'abri des poissons, ces derniers deviennent plus vulnérables et par conséquent le secteur de la peche s'en ressent. Notons que les coraux jouent aussi un role d'équilibre dans la quantité de dioxyde de carbone dans les océans. Enfin les barrières de corails protègent les côtes des fort courants et des vagues en ralentissant l'eau avant qu'elle n'arrive sur les bords de cote. Ainsi, l'indice de la disparition des barrières de corail n'est pas anodin, mais bien un signal fort qui n'est pas sans insidence sur la chaine alimentaire, sur l'avenir de la planète et celui de ses habitants !